littéraires évoluent de même façon, que suivant un des exemples donnés par vous l’éloquence de la chaire ait dû nécessairement se transformer en poésie lyrique et Massillon engendrer Alfred de Musset, voilà ce qui me laisse absolument incrédule. Les genres ont pu se succéder dans un ordre habituellement le même et se transformer insensiblement sous certaines influences. Mais cet ordre n’avait rien de fatal, car il s’est modifié suivant les littératures et les pays ; mais ces influences sont essentiellement diverses et variables, car elles tiennent à ceux qui les ont exercées. Il y a, en un mot, un facteur dont votre théorie ne me paraît pas tenir un compte suffisant : c’est l’homme, c’est l’individu. Ah ! de grâce, Monsieur, ne sacrifions pas l’individu, et réunissons-nous, au contraire, pour le sauver des dangers qui le menacent : sauvons-le en philosophie
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