Empereurs, de pouvoir plus instable ni plus menacé que celui de Napoléon ; et, si j’osais dire que l’une des raisons de ses guerres perpétuelles est dans le besoin qu’il avait du prestige de la victoire pour se maintenir sur son trône, je ne dirais rien qu’il ne fût aisé de prouver par des témoignages que l’on emprunterait à ses historiens les plus autorisés : à M. Frédéric Masson, par exemple, dans son livre sur Napoléon et sa famille ; ou à M. Albert Sorel dans son livre sur l’Europe et la Révolution française. Et ce que Balzac a encore très bien vu, — éclairé d’ailleurs qu’il était, et renseigné, comme pouvait l’être M. Thiers, par les survivants de l’Empire, nombreux encore en 1840, — c’est le jeu de quelques hommes, et de quelques-uns de ces survivants eux-mêmes, qui, se rendant bien compte que l’Empire ne durerait pas toujours, ni même longtemps, se préoccupaient principalement, en le servant, de le faire tomber, et s’il tombait, de le faire tomber d’une chute qui leur fût utile, et même avantageuse.
Classons donc, avec Balzac, Une ténébreuse Affaire, dans les Scènes de la Vie politique, et