l’ancienne rhétorique ? croirions-nous encore avec elle que le roman est un « genre inférieur » ? et, même quand il s’agit du roman de Balzac, nous imaginerions-nous que nous en relevons en quelque sorte le mérite, en le rapprochant tantôt du « drame » ou tantôt de l’ « histoire », tandis qu’au contraire son originalité véritable, — et toute cette étude ne tend qu’à le prouver, — est d’avoir égalé ou rempli sa propre définition. Les romans de Balzac ne sont pas de l’histoire, ni surtout des « romans historiques », mais ils ont une signification, une valeur, une portée historiques, et cette valeur est ce qu’elle doit être pour qu’en étant historiques, et de cette manière, ses romans soient pourtant des romans.
Ce qu’il est permis d’ajouter, c’est que cette valeur a paru se préciser et s’accroître, depuis qu’une manière nouvelle d’écrire l’histoire s’est accréditée parmi nous. Déjà, tous les Mémoires qu’on a publiés depuis une cinquantaine d’années sur la Révolution et sur l’Empire, avaient été comme autant de « preuves à l’appui » des divinations ou des inductions du grand romancier. Mais, quand au contenu des