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Page:Brunetière - Honoré de Balzac, 1906.djvu/145

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« l’art du pathétique », il ajoutait qu’en revanche elle avait eu « le style » ; — et c’était assez de cette qualité, réputée « littéraire » entre toutes, pour qu’elle fût à bon droit devenue George Sand, c’est-à-dire le seul romancier dont la popularité, aux environs de 1838, surpassât où égalât la sienne. Mais, de plus, Balzac ne semblait-il pas dire, en s’exprimant ainsi, que des qualités telles que « le don de construire un plan », ou telles que « l’art du pathétique », étaient autant de qualités essentielles au roman, et sans lesquelles il eût prétendu volontiers que l’on pouvait bien être, — comme George Sand, précisément, — un très grand écrivain, mais non pas un romancier ? Il y avait donc aux yeux de Balzac, des qualités « littéraires ». Il y en avait de générales, telles que le style, et de particulières à tel ou tel genre ; il y en avait de communes à tous les écrivains, comme le don de « construire un plan », et il y en avait de propres au poète, au dramaturge, ou au romancier. Ces qualités, propres au romancier, si nous recherchions dans quelle mesure sa Comédie humaine les a réalisées, nous ne le trahirions donc pas, et, en somme, on le