Page:Brunetière - Honoré de Balzac, 1906.djvu/169

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plus en France, où l’individu a triomphé de l’État. » Il en a de curieuses, dans le Cousin Pons, — où elles n’ont d’ailleurs absolument que faire, — sur « l’occultisme » ; et ce sont celles où il regrette qu’au lieu d’ériger au Collège de France des chaires de russe ou de chinois, on n’en ait pas fondé de cartomancie. « Il est singulier qu’au moment où l’on crée à Paris des chaires de slave, de mandchou, de littératures aussi peu professables que les littératures du Nord, qui, au lieu de donner des leçons, devraient en recevoir, et dont les titulaires répètent d’éternels articles sur Shakespeare, ou sur le XVIe siècle, on n’ait pas restitué, sous le nom d’anthropologie, l’enseignement des sciences occultes, une des gloires de l’ancienne Université. » Sa sincérité sur cet article nous est d’ailleurs garantie par sa Correspondance, où on le voit donner d’étranges consultations à madame Hanska. Et il aime enfin à faire, non seulement l’informé, dans une foule de digressions qui le détournent assez loin de son sujet, mais aussi le réformateur, et le philosophe, et l’homme d’esprit. C’est dans ce dernier rôle qu’il est franchement insuppor-