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Page:Brunetière - Honoré de Balzac, 1906.djvu/190

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serait plutôt Eugène Suë qui aurait subi l’influence de Balzac. Observons la chronologie ! Après quoi, si nous sommes tentés de retrouver quelques réminiscences des Mystères de Paris dans la Dernière incarnation de Vautrin, rappelons-nous à temps que le personnage de Vautrin était déjà tout entier dans le Père Goriot. Balzac n’a été envieux que des succès d’argent d’Eugène Suë.

Enfin, quant à George Sand, le jugement de Balzac sur Jacques suffira, je pense, à montrer s’il a pu, même inconsciemment, songer jamais à l’imiter : « Jacques, le dernier roman de madame Dudevant, est un conseil donné aux maris qui gênent leurs femmes, de se tuer pour les rendre libres… Ce livre est faux d’un bout à l’autre. Une jeune fille naïve — c’est lui qui souligne, — quitte, après six mois de mariage, un homme supérieur pour un freluquet, pour un dandy, sans aucune raison physiologique ni morale… Tous ces auteurs courent dans le vide, — ici c’est nous qui soulignons, — sont montés à cheval sur le creux ; il n’y a rien de vrai. J’aime mieux les ogres, le Petit Poucet et la Belle au bois dormant. » [Lettres à