Page:Brunetière - Honoré de Balzac, 1906.djvu/230

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licisme » et de « démocratie » deux termes toujours convertibles, — et, de tout ce qu’ils représentent, deux choses constamment adéquates, — Balzac a très bien vu qu’on pouvait être un excellent chrétien, sans être un « démocrate », et surtout un parfait « démocrate », sans être aucunement chrétien. « Ce prêtre, dit-il de l’un de ceux qu’il a mis en scène dans son Curé de village, l’abbé Dutheil, appartenait à cette minime portion du clergé français qui penche vers quelques concessions, qui voudrait associer l’Église aux intérêts populaires pour lui faire reconquérir, par l’application des vraies doctrines évangéliques, son ancienne influence sur les masses, qu’elle pourrait alors relier à la monarchie. » Il revient sur la même idée, dans un autre endroit du même récit, par la bouche de l’abbé Bonnet, — c’est le « curé de village » : — « Initié peut-être par mes peines aux secrets de la charité, comme l’a définie le grand saint Paul dans son adorable Épître, je voulus panser les plaies du pauvre dans un coin de terre ignoré, puis, prouver par mon exemple, si Dieu daignait bénir mes efforts, que la religion catholique, prise dans ses