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Page:Brunetière - Honoré de Balzac, 1906.djvu/231

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œuvres humaines, est la seule vraie, la seule bonne et belle puissance civilisatrice. » C’est, on le voit, tout un programme ; et ce n’est pas à Balzac que les Ketteler, les Manning et les Gibbons ont emprunté, mais c’est pourtant le leur ; et il l’a formulé avant eux.

Encore moins méconnaîtrons-nous qu’à défaut d’une connaissance approfondie des vérités de la religion — qu’il ne semble pas que Balzac ait possédée, — ce même programme implique une singulière intelligence des conditions qui étaient aux environs de 1840 les conditions nécessaires de la rénovation sociale du catholicisme. Et si ces conditions n’ont été discernées par personne plus nettement que par le romancier de la Comédie humaine, qu’est-ce à dire, sinon que la philosophie sociale de ses romans, décidément, a enfoncé plus avant, plus profondément qu’on ne croyait dans l’analyse de la « société » de son temps, d’une part ? et, d’autre part, qu’on ne saurait négliger, sous prétexte qu’elle est d’un romancier, une opinion qui depuis lors, à mesure même qu’on la discutait, a paru se rapprocher davantage de la vérité ? Me permettra-t-on de faire observer à