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Page:Brunetière - Honoré de Balzac, 1906.djvu/233

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intéressant, c’est de voir cet accord s’engendrer, pour ainsi dire, de l’application de la même méthode. L’auteur de la Comédie humaine, lui aussi, est un « positiviste » ; et tous les deux, Comte et Balzac, Balzac et Comte, c’est un peu de la même manière qu’ils ont entendu « l’observation ». Ennemis non moins acharnés l’un que l’autre de tout ce qui se nomme des noms d’ « individualisme » ou de « subjectivisme », c’est la « valeur objective » de la chose qu’ils se sont l’un et l’autre efforcés de mettre hors de doute, et de maintenir contre les interprétations toujours arbitraires, en tant que personnelles, de l’éclectisme et des romantiques. Non seulement il n’est pas vrai, en fait, que chaque chose apparaisse à chacun de nous sous un aspect différent, que déterminerait son « idiosyncrasie » ; et il n’y a là qu’une prodigieuse et impertinente illusion de l’orgueil ; mais la même réalité s’impose à toutes les intelligences ; et, de chaque chose, il n’y a qu’une vision qui soit exacte et « conforme à l’objet, » de même que, de chaque fait, il n’y a qu’une formule qui soit scientifique. Le père Grandet « ressemble » ou il