Page:Brunetière - Honoré de Balzac, 1906.djvu/236

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on vous jette alors le mot immoral à la face. Socrate fut immoral, Jésus-Christ fut immoral ; tous deux ils furent poursuivis au nom des sociétés qu’ils renversaient ou réformaient. Quand on veut tuer quelqu’un, on le taxe d’immoralité. » Et, quelques pages plus loin, dans son désir d’écarter le reproche, il ajoute : « Il me sera peut-être permis de faire remarquer combien il se trouve de figures irréprochables [comme vertu] dans les portions publiées de cet ouvrage : Pierrette Lorrain, Ursule Mirouët, Constance Birotteau, Eugénie Grandet, Marguerite Claës, Pauline de Villenoix, madame Jules, Ève Chardon, mademoiselle d’Esgrignon, madame Firmiani, Agathe Rouget, Renée de Maucombe, enfin, bien des figures du second plan, qui, pour être moins en relief que celles-ci, n’en offrent pas moins au lecteur la pratique des vertus domestiques, Joseph Lebas, Genestas, Benassis, le curé Bonnet, le médecin Minoret, Pillerault, David Séchard, les deux Birotteau, le curé Chaperon, le juge Popinot, Bourgeat, les Sauviat, les Tascheron, et bien d’autres, ne résolvent-ils pas le difficile problème littéraire qui consiste