cation, ou l’horreur, ou la bizarrerie, n’aient pas été surpassées par la réalité ? C’est ce que l’on voit bien quand éclate, par hasard, dans notre société contemporaine, — et n’ai-je pas tort de dire par hasard ? — une de ces affaires que l’on est convenu d’appeler « scandaleuses », et dont les débats, tout d’un coup, laissent apparaître, comme par une large déchirure du voile qui la dissimulait, toute la laideur de la réalité. Prétendons-nous supprimer cette laideur ? et, si nous en supprimons la représentation, que deviendra la « ressemblance avec la vie » ? C’est pourquoi, pas plus qu’entre les sujets, il n’y a lieu de choisir entre les détails qui concourent à l’expression de cette ressemblance. Est-ce que les naturalistes « choisissent », lorsqu’ils décrivent un animal ou une plante, et n’en retiennent-ils que les organes nobles, tous les autres étant déclarés de moindre ou de nul intérêt ? Non, sans doute ; et la raison en est qu’un détail qui longtemps avait passé pour insignifiant s’est trouvé souvent devenir tout à coup capital ou essentiel. On ne sait ce que sera la science de demain ! mais, en attendant, ce que nous lui devons, c’est de préparer pour
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