Page:Brunetière - Honoré de Balzac, 1906.djvu/256

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lyse, ni les efforts ou plutôt les contorsions de son style. Je ne dis pas cela pour ses « gens du monde », ses grands seigneurs et ses « duchesses ». Sainte-Beuve, — qui était du même temps et du même monde, — nous en a garanti la ressemblance. « Qui, mieux que lui, a peint les vieux et les belles de l’Empire ? Qui surtout a plus délicieusement touché les duchesses et les vicomtesses de la fin de la Restauration ?… » Je préfère le témoignage de Sainte-Beuve, qui a connu, sur leur déclin, quelques-unes de ces « vicomtesses » ou de ces « duchesses », madame de Beauséant ou madame de Langeais, à l’opinion de quelques honnêtes universitaires, ou de quelques sévères magistrats, qui n’ont point retrouvé dans ces dames leur idéal d’élégance, de distinction, et d’aristocratie. Mais c’est d’une manière générale que Balzac est « grossier », comme il est « vulgaire », sans presque s’en apercevoir, et tout simplement parce qu’il y a des choses qui lui échappent, ce qui est, en tout art, la vraie manière, et j’oserais dire la bonne, d’être vulgaire et d’être grossier. On ne fait pas du Jordaëns quand on a le tempérament de Van Dyck, encore