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Page:Brunetière - Honoré de Balzac, 1906.djvu/73

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titre de noblesse ou un privilège d’aristocratie. Il y voyait aussi peut-être un excellent moyen de « réclame ». Et quand, en 1841, après la mort du comte Hanski, l’espérance lui vint d’épouser, ce mariage lui parut sans doute la revanche, longtemps attendue, de ses déceptions de toute sorte ! Madame Hanska la lui fit attendre neuf ans.

Enfin, — et comme en lui l’observateur se retrouvait toujours, — je ne doute pas qu’il n’ait aimé en madame Hanska le modèle aristocratique d’après lequel il a tracé plus d’une de ses figures de femmes, et, sans qu’on puisse dire exactement lesquels, il doit y avoir plus d’un trait d’elle dans les comtesses et les duchesses de la Comédie humaine. Autant que madame de Berny, mais d’une autre manière, madame Hanska a été pour Balzac le juge féminin qu’un romancier songe toujours à satisfaire ; dont il aime à contenter les goûts autant qu’à reproduire les traits ; et auprès de laquelle il se fait un mérite à lui-même de la flatterie caressante qu’il mêle à la fidélité de son imitation.

De telle sorte que, tandis que les amours de