Page:Brunner - Bains de Loèche, Suisse, Canton du Valais - Guide du Touriste et du Baigneur, 1890.djvu/7

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périrent en même temps. De la place jusqu’à l’église, quatre maisons seulement restèrent debout. Tout le reste avait disparu.

Aussitôt que la catastrophe fut consommée, le tocsin réunit ce qui restait de cette malheureuse population. Près de l’église on trouva une femme morte, et, auprès d’elle, deux autres miraculeusement sauvées. Au moment de la chute de l’avalanche, la pression de l’air fut si grande, que quatre personnes furent emportées, avec la rapidité de l’éclair, jusque dans les prairies appelées marêches, à une distance considérable du village, où elles ne furent retrouvées que le troisième jour.

Les masses de neige amoncelées sur le village étaient d’une hauteur effrayante. En dix jours on retrouva toutes les victimes du désastre, à l’exception d’un enfant qui ne fut découvert qu’au printemps, après la fonte des neiges, dans les prairies au couchant du village. Il vint beaucoup de monde au secours des malheureux habitants de Loèche-les-Bains, pour aider à ces recherches. Des secours considérables, recueillis en Suisse, furent employés à reconstruire les bains et à élever des barrières capables de prévenir de semblables malheurs.

L’une d’elles, construite en 1826, se développe obliquement sur un espace de 270 mètres, et présente un plan incliné de 5 mètres de hauteur au courant de l’avalanche.

Depuis 1767, grâces à ces sages précautions, Loèche n’a pas eu de grands malheurs à déplorer et a continué à prendre de l’extension. En 1875 on a encore fait, sous la direction de Mr  l’ingénieur Jules Zen-Ruffinen,