Page:Buckingham - Tableau pittoresque de l’Inde.djvu/32

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les actes de la brillante administration du marquis d’Hastings. J’achetai le matériel du journal pour une somme de 75, 000 francs. Dès sa publication, il obtint un succès populaire ; et trois ans s’étaient à peine écoulés, que déjà il réalisait un bénéfice annuel de 200, 000 francs. Pendant cet intervalle, le journal ne cessa d’appuyer, avec un zèle qui fut quelquefois taxé d’adulation, les mesures et la politique du gouvernement, ou plutôt celles de lord Hastings, qui, agissant en opposition avec ses collègues à vues étroites, les délégués civils de la Compagnie des Indes, avait affranchi la presse de la censure, s’efforçait d’améliorer la condition de la population indigène, favorisait l’établissement, dans l’intérieur des terres, des Anglais qui présentaient la double garantie des capitaux et de la probité ; et tendait de tout son pouvoir à servir tout à la fois les intérêts de son pays et de celui qu’il était appelé à gouverner.

Le zèle que je mettais à appuyer la politique noble et éclairée de lord Hastings, représentant, dans l’Inde de Sa Majesté Britannique et de la législature de l’Angleterre, le succès même qu’obtenait cette feuille, succès constaté par la vente que je fis, pour 250, 000 francs, d’un quart de la propriété représentée par cent actions, qui furent aussitôt achetées par les principaux négocians, ainsi que par des officiers civils et militaires au service de l’Inde : té-