Page:Buckland - La Géologie et la Minéralogie dans leurs rapports avec la théologie naturelle, 1838, tome 1.djvu/459

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
437
CYCADÉES.

On trouve entre nos cycadites fossiles et les espèces récentes une correspondance toute semblable sous le rapport de la structure interne des écailles ou de la base des feuilles tombées qui recouvrent la tige[1].

    de trois parties est renfermé dans un fourreau d’une fausse écorce formée par les bases persistantes des feuilles tombées, et par des écailles avortées. On voit se continuer la même structure jusqu’au sommet de la tige. (Pl. 60, fig. 1, A, B, C, D.)

    Le Cycadites microphyllus (Pl. 61, fig. 1) se rapproche de même de la structure interne de la tige dans les Cycas actuels. Ce fossile offre à son sommet une masse centrale de tissu cellulaire (A) entourée par deux cercles de lames ligneuses rayonnantes (B, b) ; et entre ces deux cercles lamelleux se voit un cercle étroit de tissu cellulaire, tandis qu’un cercle plus épais d’un tissu cellulaire tout semblable (C) sépare le cercle extérieur (b) de l’enveloppe écailleuse externe (D). Cette alternance de cercles rayonnés de fibres ligneuses avec des cercles de tissu cellulaire rappelle les deux cercles lamelleux qui se voient aux environs de la base dans une jeune tige de Cycas revoluta (pl. 59, fig. 3). Cette coupe m’a été communiquée par M. Brown au commencement de 1828 ; elle confirme l’analogie qu’avait fait soupçonner la surface extérieure entre ces fossiles et les Cycadées récentes. Elle est figurée dans les Transactions géologiques, nouvelle série, t. 2, pl. 46.

  1. Les figures 2 et 3 de la planche 61 représentent deux coupes verticales d’un Cycadites microphyllus de Portland, converti en chalcédoine. Ces coupes sont dirigées parallèlement à l’axe du tronc, et transversalement par rapport aux bases persistantes des pétioles. Chaque pétiole rhomboïdal offre les traces de trois systèmes de tissus végétaux différens que nous représentons amplifiés, planche 62, fig. 1, 2 et 3. On y voit

    1° La masse principale du tissu cellulaire (f).

    2° La coupe des vaisseaux gommeux (h) dispersés irrégulièrement dans la masse de ce tissu cellulaire.

    3° Des faisceaux vasculaires (c) disposant suivant une figure à peu près rhomboïdale, parallèlement à l’enveloppe de chaque pétiole, et un peu à l’intérieur. Ces faisceaux sont composés de fibres ligueuses vasculaires qui vont du tronc dans l’intérieur de la feuille ; la figure 3 c′ fait voir l’un de ces faisceaux encore plus agrandi.

    Une coupe transversale des pétioles des Cycadées récentes y fait reconnaître un arrangement semblable dans presque toutes les parties. Dans le Cycas circinalis, dans le Cycas revoluta, et dans le Zamia furfuracea, les faisceaux vasculaires y sont, comme dans les plantes fossiles, disposés à peu près parallèlement à l’enveloppe extérieure. Dans le Zamia