Page:Buffon - Œuvres complètes, éd. Lanessan, 1884, tome I, partie 1.pdf/486

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paraît avare ou trop mystérieuse, et se féliciter de ce qu’à mesure qu’il lève une partie de son voile, elle lui laisse entrevoir une immensité d’autres objets tous dignes de ses recherches. Car ce que nous connaissons déjà doit nous faire juges de ce que nous pourrons connaître ; l’esprit humain n’a point de bornes, il s’étend à mesure que l’univers se déploie ; l’homme peut donc et doit tout tenter, il ne lui faut que du temps pour tout savoir. Il pourrait même, en multipliant ses observations, voir et prévoir tous les phénomènes, tous les événements de la nature, avec autant de vérité et de certitude que s’il les déduisait immédiatement des causes ; et quel enthousiasme plus pardonnable et même plus noble que celui de croire l’homme capable de reconnaître toutes les puissances, et découvrir par ses travaux tous les secrets de la nature ! »

FIN DE L’INTRODUCTION.