fois plus grande que celle du soleil, il lui envoyait encore à la fin de la première période de 4 541 ans 12, une chaleur 102 mille 382 12 fois plus grande que celle du soleil, parce que la chaleur propre de Saturne n’avait diminué que de 25 à 24 865, et au bout d’une seconde période de 4 541 ans 12, après la déperdition de la chaleur propre de ce satellite, jusqu’au point extrême de 125 de la chaleur actuelle de la terre, Saturne envoyait encore à ce satellite une chaleur 98 mille 660 25 fois plus grande que celle du soleil, parce que la chaleur propre de Saturne n’avait encore diminué que de 24 865 à 23 1665.
En suivant la même marche, on voit que la chaleur de Saturne, qui d’abord était 25, et qui décroît constamment de 5765 par chaque période de 4 541 ans 12, diminue par conséquent sur ce satellite de 3 721 45 pendant chacune de ces périodes ; en sorte qu’après 26 13 périodes environ, cette chaleur envoyée par Saturne à son second satellite, sera encore à peu près 4 500 fois plus grande que la chaleur qu’il reçoit du soleil.
Mais comme cette chaleur du soleil sur Saturne et sur ses satellites est à celle du soleil sur la terre : : 1 : 90 à très peu près, et que la chaleur de la terre est 50 fois plus grande que celle qu’elle reçoit du soleil, il s’ensuit qu’il faut diviser par 90 cette quantité 4 500 pour avoir une chaleur égale à celle que le soleil envoie sur la terre ; et cette dernière chaleur étant 150 de la chaleur actuelle du globe terrestre, il est évident qu’au bout de 26 13 périodes de 4 541 ans 12, c’est-à-dire au bout de 119 592 ans 56, la chaleur que Saturne enverra encore à ce satellite sera égale à la chaleur actuelle de la terre, et que ce satellite n’ayant plus aucune chaleur propre depuis très longtemps, ne laissera pas de jouir alors d’une température égale à celle dont jouit aujourd’hui la terre.
Et comme cette chaleur envoyée par Saturne a prodigieusement prolongé le refroidissement de ce satellite au point de la température actuelle de la terre, il le prolongera de même pendant 26 13 autres périodes, pour arriver au point extrême de 125 de la chaleur actuelle du globe de la terre ; en sorte que ce ne sera que dans l’année 239 185 de la formation des planètes que ce second satellite de Saturne sera refroidi à 125 de la température actuelle de la terre.
Il en est de même de l’estimation de la chaleur du soleil, relativement à la compensation qu’elle a faite à la diminution de la température du satellite dans les différents temps. Il est certain, qu’à ne considérer que la déperdition de la chaleur propre du satellite, cette chaleur du soleil n’aurait fait compensation dans le temps de l’incandescence que de 43611250 ; et qu’à la fin de la première période, qui est de 4 541 ans 12, cette même chaleur du soleil aurait fait compensation de 436150, et que dès lors le prolongement du refroidissement par l’accession de cette chaleur du soleil, aurait en effet été de 191 jours ; mais la chaleur envoyée par Saturne dans le temps de l’incandescence étant à la chaleur propre du satellite : : 1 175 23 : 1 250, il s’ensuit que la compensation faite par la chaleur du soleil doit être diminuée dans la même raison ; en sorte qu’au lieu d’être 43611250, elle n’a été que 43612425 23 au commencement de cette période, et que cette compensation qui aurait été 436150 à la fin de cette première période, si l’on ne considérait que la déperdition de la chaleur propre du satellite, doit être diminuée dans la raison de 1 134 1740 à 50, parce que la chaleur envoyée par Saturne était encore plus grande que la chaleur propre du satellite dans cette même raison. Dès lors la compensation à la fin de cette première période, au lieu d’être 436150, n’a été que 43611184 1740. En ajoutant ces deux termes de compensation 43612425 23 et 43611184 1740 du premier et du dernier temps