compensation totale qu’a faite la chaleur de Saturne pendant cette seconde période. Et comme la perte totale de la chaleur propre est à la compensation totale en même raison que le temps de la période est au prolongement du refroidissement, on aura 25 : 71 950 : : 13 624 23 : 38 792 19100. Ainsi le prolongement du temps pour le refroidissement de ce satellite, par la chaleur de Saturne, ayant été de 1 670 ans 4350 pour la première période, a été de 38 792 ans 19100 pour la seconde.
Le moment où la chaleur envoyée par Saturne s’est trouvée égale à la chaleur propre de ce satellite, est au 4 1558 terme à très peu près de l’écoulement du temps dans cette seconde période, qui, multipliée par 545, nombre des années de chaque terme de ces périodes, donnent 2 320 ans 346 jours, lesquels étant ajoutés aux 13 624 ans 243 jours de la première période, donnent 15 945 ans 224 jours. Ainsi ça été dans l’année 15 946 de la formation des planètes que la chaleur envoyée par Saturne à ce satellite s’est trouvée égale à sa chaleur propre.
Dès lors on voit que la chaleur propre de ce satellite a été au-dessous de celle que lui envoyait Saturne dans l’année 15 946 de la formation des planètes, et que Saturne ayant envoyé à ce satellite, dans le temps de l’incandescence, une chaleur 1 186 23 fois plus grande que celle du soleil, il lui envoyait encore à la fin de la première période de 13 624 ans 23, une chaleur 1 058 2175 fois plus grande que celle du soleil, parce que la chaleur de Saturne n’avait diminué que de 25 à 22 1965 pendant cette première période ; et au bout d’une seconde période de 13 624 ans 23, après la déperdition de la chaleur propre de ce satellite, jusqu’à 125 de la température actuelle de la terre, Saturne envoyait encore à ce satellite une chaleur 929 1315 fois plus grande que celle du soleil, parce que la chaleur propre de Saturne n’avait encore diminué que de 22 1965 à 20 4865.
En suivant la même marche, on voit que la chaleur de Saturne, qui d’abord était 25, et qui décroît constamment de 2 4665 par chaque période de 13 624 ans 23, diminue par conséquent sur ce satellite de 128 2975 pendant chacune de ces périodes.
Mais comme cette chaleur du soleil sur Saturne et sur ses satellites est à celle du soleil sur la terre : : 1 : 90 à très peu près, et que la chaleur de la terre est 50 fois plus grande que celle qu’elle reçoit du soleil, il s’ensuit que jamais Saturne n’a envoyé à ce satellite une chaleur égale à celle du globe de la terre, puisque dans le temps même de l’incandescence, cette chaleur envoyée par Saturne n’était que 1 186 23 fois plus grande que celle du soleil sur Saturne, c’est-à-dire 1 186 2390 ou 13 1790 fois plus grande que celle de la chaleur du soleil sur la terre, ce qui ne fait que 13 179050 de la chaleur actuelle du globe de la terre ; et c’est par cette raison qu’on doit s’en tenir à l’évaluation telle que nous l’avons faite ci-dessus dans la première et la seconde période du refroidissement de ce satellite.
Mais l’évaluation de la compensation faite par la chaleur du soleil doit être faite comme celle des autres satellites, parce qu’elle dépend encore beaucoup de celle que la chaleur de Saturne a faite sur ce même satellite dans les différents temps. Il est certain qu’à ne considérer que la déperdition de la chaleur propre du satellite, cette chaleur du soleil n’aurait fait compensation, dans le temps de l’incandescence, que de 43611250 et qu’à la fin de cette même période de 13 624 ans 23, cette même chaleur du soleil aurait fait une compensation de 436150 et que dès lors le prolongement du refroidissement, par l’accession de cette chaleur du soleil, aurait en effet été de 1 an 204 jours ; mais la chaleur envoyée par Saturne dans le temps de l’incandescence, étant à la chaleur propre du satellite : : 13 53361 : 1 250, il s’ensuit que la compensation faite par la chaleur du soleil doit être