prenant la ville par sa largeur, le tremblement de terre fait moins de ravage, etc.[1]. »
Il arrive que, dans les pays sujets aux tremblements de terre, lorsqu’il se fait un nouveau volcan, les tremblements de terre finissent et ne se font sentir que dans les éruptions violentes du volcan, comme on l’a observé dans l’île Saint-Christophe.
Ces énormes ravages produits par les tremblements de terre ont faire croire à quelques naturalistes que les montagnes et les inégalités de la surface du globe n’étoient que le résultat des effets de l’action des feux souterrains, et que toutes les irrégularités que nous remarquons sur la terre devoient être attribuées à ces secousses violentes et aux bouleversements qu’elles ont produits. C’est, par exemple, le sentiment de Ray ; il croit que toutes les montagnes ont été formées par des tremblements de terre ou par l’explosion des volcans, comme le mont di Cenere, l’île nouvelle près de Santorin, etc. : mais il n’a pas pris garde que ces petites élévations formées par l’éruption d’un volcan, ou par l’action d’un tremblement de terre, ne sont pas intérieurement composées de couches horizontales, comme le sont toutes les autres montagnes ; car en fouillant dans le mont di Cenere, on trouve les pierres calcinées, les cendres, les terres brûlées, le mâchefer, les pierres ponces, tous mêlés et confondus comme dans un monceau de décombres. D’ailleurs, si les tremblements de terre et les feux souterrains eussent produit les grandes montagnes de la terre, comme les Cordilières, le mont Taurus, les Alpes, etc., la
- ↑ Voyez le Nouveau Voyage autour du monde de M. Le Gentil, tome I, pages 172 et suiv.