des espèces de laves, selon le différent degré de fusion du mélange, selon qu’il participera plus ou moins du métal, et qu’il sera plus ou moins intimement uni avec diverses matières. J’en distingue surtout trois espèces, et il y en a bien d’intermédiaires. La lave la plus pure ressemble, quand elle est polie, à une pierre d’un gris sale, et obscur ; elle est lisse, dure, pesante, parsemée de petits fragments semblables à du marbre noir, et de pointes blanchâtres ; elle paroît contenir des parties métalliques ; elle ressemble, au premier coup d’œil, à la serpentine, lorsque la couleur de la lave ne tire point sur le vert ; elle reçoit un assez beau poli, plus ou moins vif dans ses différentes parties ; on en fait des tables, des chambranles de cheminée, etc.
» La lave la plus grossière est inégale et raboteuse ; elle ressemble fort à des scories de forges ou écumes de fer. La lave la plus ordinaire tient un milieu entre ces deux extrêmes ; c’est celle que l’on voit répandue en grosses masses sur les flancs du Vésuve et dans les campagnes voisines. Elle y a coulé par torrents : elle a formé en se refroidissant des masses semblables à des rochers ferrugineux et rouillés, et souvent épais de plusieurs pieds. Ces masses sont interrompues et souvent recouvertes par des amas de cendres et de matières calcinées… C’est sous plusieurs lits alternatifs de laves, de cendres, et de terre, dont le total fait une croûte de soixante à quatre-vingts pieds d’épaisseur, qu’on a trouvé des temples, des portiques, des statues, un théâtre, une ville entière, etc.… »
« Presque toujours, dit M. Fougeroux de Bondaroy, immédiatement après l’éruption d’une terre brûlée ou d’une espèce de cendre… le Vésuve jette la