beaucoup plus profonds : il y en a au fond des mines de Hongrie[1].
Ou en trouve à 200 brasses, c’est-à-dire à mille pieds de profondeur, dans des rochers qui bordent l’île de Caldé, et dans la province de Pembroke en Angleterre[2].
Non seulement on trouve, à de grandes profondeurs et au dessus des plus hautes montagnes, des coquilles pétrifiées, mais on en trouve aussi qui n’ont point changé de nature, qui ont encore le luisant, les couleurs, et la légèreté des coquilles de la mer : on trouve des glossopètres et d’autres dents de poisson dans leurs mâchoires ; et il ne faut, pour se convaincre entièrement sur ce sujet, que regarder la coquille de mer et celle de terre, et les comparer. Il n’y a personne qui, après un examen même léger, puisse douter un instant que ces coquilles fossiles et pétrifiées ne soient pas les mêmes que celles de la mer ; on y remarque les plus petites articulations, et même les perles que l’animal vivant produit : on remarque que les dents de poisson sont polies et usées à l’extrémité, et qu’elles ont servi pendant le temps que l’animal étoit vivant.
- ↑ Voyez Woodward.
- ↑ Voyez Ray’s Discourses, page 178.
énormes, que je croyois appartir à des animaux inconnus, et dont je supposois les espèces perdues, nous ont paru néanmoins, après les avoir scrupuleusement examinés, appartenir à l’espèce de l’éléphant et à celle de l’hippopotame, mais, à la vérité, à des éléphants et des hippopotames plus grands que ceux du temps présent. Je ne connois dans les animaux terrestres qu’une seule espèce perdue ; c’est celle de l’animal dont j’ai fait dessiner les dents molaires avec leurs dimensions dans les Époques de la nature : les autres grosses dents et grands ossements que j’ai pu recueillir, ont appartenu à des éléphants et à des hippopotames. (Add. Buff.)