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Page:Buies - Au portique des Laurentides, 1891.djvu/86

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LE CURÉ LABELLE

d’hommes s’abattent sur elles, les secouent de leur léthargie et les entraînent vigoureusement dans l’exercice libre de leurs forces et de leur fécondité.

Une route, assez primitive encore et souvent déserte, longe la forêt et se poursuit jusqu’aux cantons éloignés qu’arrose la rivière Rouge. Cette route est celle qui conduit au nouveau cimetière de Saint-Jérôme, situé à un mille en dehors des dernières habitations de l’endroit. Ce mille de chemin le curé Labelle l’avait fait récemment macadamiser et border d’un trottoir, afin de rendre agréable l’accès au cimetière et permettre de le visiter aisément et fréquemment.


Le cimetière occupe un terrain légèrement élevé qui embrasse une superficie d’environ quinze arpents, trois de front sur cinq de profondeur. Par deux de ses côtés il s’adosse à la forêt, le troisième côté donne sur la route et le quatrième s’ouvre sur les champs en culture qui précèdent la petite ville. Il est divisé en quatre carrés égaux par des avenues, les unes de vingt-quatre et les autres de vingt pieds de largeur, et les carrés eux-mêmes sont à leur tour