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Page:Buies - Chroniques, Tome 1, Humeurs et caprices, 1884.djvu/121

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CHRONIQUES

la crainte envieuse, de l’hypocrisie armant tous les préjugés, c’est ce qui est vraiment merveilleux !

Aujourd’hui la fortune a changé et les événements ont pris un autre cours ; la jeunesse a secoué beaucoup de ses langes ; pour l’observateur, une ère nouvelle, aussi bien pour la pensée que pour les conditions politiques, se manifeste à des signes certains et avec une force trop longtemps contenue pour n’être pas irrésistible.

Je voulais écrire une épitaphe en commençant cette page, et je me vois entraîné vigoureusement à faire une apothéose. Le Pays a cessé de paraître le 26 décembre 1871 ; mais qui oserait dire qu’il est bien mort ? Qui oserait affirmer qu’il n’attend pas sa résurrection ?