Page:Buies - Chroniques, Tome 1, Humeurs et caprices, 1884.djvu/17

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4o Il lui faut faire le choix d’un lot avantageux.

(Oui ; s’il se met sur le haut d’une montagne, le gouvernement ne lui garantit pas les moyens de communication.)

5o Le colon, s’il se livre à une entreprise quelconque pour la première fois, doit demander conseil.

Tenez-vous bien là-dessus, tout est en friche maintenant.

Remarquez, s’il vous plaît, que cette brochure est publiée par ordre du gouvernement provincial.

Encore une comme celle-là et le pays sera désert.

Maintenant, que je vous parle un peu politique. Tout le monde m’en casse les oreilles, je me venge sur vous. Et d’abord, je vous annonce que l’honorable M. Langevin, compagnon du Bain et du Grand-Tronc, vient de partir pour Ottawa, ne jugeant pas sans doute qu’il lui fût nécessaire de rester pour acheter lui-même en bloc les électeurs de Québec-centre ; il abandonne ce soin à des comptables ordinaires, mais il n’a pas voulu laisser la capitale sans faire une grande chose.

Vous vous rappelez qu’autrefois les épiciers avaient la permission de vendre au verre comme les aubergistes. Cet usage était tombé en désuétude, non pas parce que les épiciers l’avaient négligé, mais parce que le nombre des aubergistes était devenu si formidable que le détail des liqueurs, au milieu de la chandelle et de la cannelle, ne payait plus. Aujourd’hui les épiciers se sentent repris d’un vif désir de concurrence ; aussi ont-ils