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quelques pensées.

Les sciences positives naissent des rapports qu’il y a entre les choses ; c’est parce que ces rapports sont absolus que les sciences positives présentent un objet sûr à étudier.




L’espace étant infini, la durée doit l’être. L’un implique nécessairement l’autre. On ne conçoit pas un espace qui n’a pas de bornes sans une durée corrélative qui s’étend à tout ce qu’il renferme.




La vie ne se mesure pas au nombre de jours qu’on a vécus, car cela, ce n’est rien, rien, mais à la quantité et à la valeur des choses qu’on a faites.




Ce qui est divin ne peut se démontrer par des moyens humains ; cela s’impose, éclate par l’évidence. Dieu se manifeste et ne se démontre pas. Si l’on pouvait le discuter, il n’existerait plus.




La marche lente du progrès est sans doute celle qui convient le mieux, car les intérêts qu’elle blesse ne sont que passagers et se confondent bientôt dans les résultats généraux. Il en coûte trop de détruire brusquement tout un système ; les révolutions violentes ne peuvent naître qu’à la suite de nécessités impérieuses trop longtemps méconnues.