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Pacifique, entre Pembroke et North Bay, offrent tous, au premier aspect, de même que les rives de l’Outaouais, une longue arête presque uniforme d’escarpements plus ou moins monstrueux, derrière lesquels s’étend un pays plat dont on serait loin de soupçonner la fertilité. Ce pays est propre à toutes les espèces de produits agricoles que l’on récolte dans la province de Québec.

« Le climat est très favorable à la santé ainsi qu’à l’agriculture, dit un missionnaire de Bonfield. La neige arrive vers la mi-novembre et avec le froid, mais pas aussi terrible que dans les environs de Québec. Jamais plus de trois pouces de neige et aussi, au dire de ceux qui y sont établis depuis six et sept ans, jamais de tempêtes qui aient duré un jour.

Dès le quinze avril la neige et la glace ne sont plus qu’un souvenir, en sorte qu’il est aisé de commencer à bonne heure les travaux des champs.

L’été est chaud, mais ce n’est pas une chaleur accablante ; cela est sans doute dû au voisinage des forêts et des nombreux lacs, de toute grandeur, dont l’eau toujours froide est excellente à boire.

L’automne depuis deux ans a été bien beau.

Les gelées n’ont aucunement fait dommage aux grains semés en temps raisonnable le printemps.

Les récoltes ont été bonnes non seulement sous le rapport de la qualité, mais aussi de la quantité du grain. Le mil et le trèfle donnent bon rapport. »




Partout, la terre repose sur un fonds d’argile compacte, et présente à la surface trois caractères dominants que les gens de l’endroit désignent sous les noms de « terre jaune, toujours fraîche et facile à tra-