premières opérations. Mais tout dernièrement, M. Reclus est revenu à la charge. Il demande avec instances que je lui promette de nouveaux terrains. Plusieurs de ses amis, incertains de l’avenir de la France, veulent avoir un pied à terre au Canada. Ils ne s’arrêtent pas à la question d’argent. Si mille francs ne suffisent pas, ils donneront davantage. Puis M. Reclus m’avertit que si je m’obstine à refuser, il s’en ira dans les cantons de M. le curé Labelle, tout en préférant notre Témiscamingue. Je lui ai répondu que je soumettrais la chose à notre prochaine assemblée du bureau. »
Suit un exposé du budget de la société de colonisation et le Père Gendreau continue en ces termes :
«« Aujourd’hui, dans nos cantons Guigues et Duhamel, nous avons 69 familles résidentes, sans compter les familles qui vont arriver à l’ouverture de la navigation et pour lesquelles les constructions et défrichements ont été faits l’automne dernier. Au mois de juillet 1885, je vous avais adressé un rapport où j’avais donné un tableau statistique. Je répète ce même tableau et y ajoute le rapport de cette année. »»
1885 | 1887 | |
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Acres en culture | 850 | 1085 |
Acres en prairies | 247 | 450 |
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Minots de semence | 1131 | 1836 |
Bâtisses construites | 67 | 110 |
Lots avec défrichements | 70 | 108 |
Familles résidentes | 37 | 69 |
« Ce sont là des chiffres que j’ai recueillis lors de mon voyage à Témiscamingue, au mois de janvier 1887. »
En outre, il s’était formé à Montréal, dans le cours de l’année 1886, une société dite « Société de colonisation des marchands de Montréal, » avec l’objet d’établir une colonie sur les terres du Témiscamingue.