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gion des Quinze, de sorte que l’embouchure de cette rivière deviendra un poste des plus avantageux et de la plus grande importance.


IV


Lorsqu’après être parvenu à la hauteur du lac Témiscamingue, on veut rebrousser chemin et descendre l’Outaouais, on passe devant la « réserve des Indiens », puis devant l’embouchure de la rivière Blanche, en suivant un chenal étroit et peu profond, le long des prairies à fleur d’eau. On laisse à sa droite la pointe Wabee, riche en pierre à chaux de la plus belle qualité ; on dépasse à gauche l’embouchure de la Loutre et l’île de M. Bonaparte Wyse, à laquelle on a donné le nom de Sainte-Hélène ; on longe les emplacements que se sont réservés sur le bord du lac les actionnaires de la future colonie française, et l’instant d’après, on est tout surpris de voir le bateau accoster doucement le long d’un petit quai naturel, formé de roches de granit qui semblent s’être placées les unes à côté des autres avec une symétrie préméditée. Au bout de ce quai, l’on descend sur une espèce d’appontement, en forme de chevalet, qui a été installé pour faciliter le débarquement des voyageurs, depuis qu’un bateau à vapeur parcourt le Témiscamingue.