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Page:Buies - L'Outaouais supérieur, 1889.djvu/210

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de la grandeur de l’entreprise conçue et si vaillamment exécutée par cet homme remarquable.

La contrée qui borde la Mattawan, le lac Nipissingue et la rivière des Français présente à peu près uniformément le même caractère que le pays riverain de l’Outaouais supérieur. Les bords, aussi loin que le regard peut atteindre, semblent stériles et impropres à toute culture ; mais, dans l’intérieur, il y a de vastes espaces de terre arable. Tout le pays est admirablement arrosé et d’une rare salubrité. Les fièvres intermittentes, cette plaie des établissements nouveaux dans la fertile région alluviale qui descend vers les grands lacs, y sont entièrement inconnues. Le climat n’y est pas sensiblement différent de celui de la vallée du Saint-Laurent, et l’on y a vu la saison de navigation durer sept mois entiers, comme en 1848, année où la navigation sur l’Outaouais s’ouvrit le 18 avril, et en 1854, année où les bateaux à vapeur ne cessèrent leurs voyages que le 1er décembre.

En termes généraux, on peut dire que la navigation sur l’Outaouais dure depuis le 27 avril jusqu’au 27 novembre.

La glace, sur la rivière des Français, n’est jamais bien forte. Cette rivière est ordinairement libre avant le 1er mai, et prend rarement avant le 10 ou le 15 décembre. Le lac Nipissingue est toujours libre