Page:Buies - L'Outaouais supérieur, 1889.djvu/224

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nada, envoyaient, dans l’automne de 1881, un chimiste et un minéralogiste pour faire l’examen de nos mines de fer et de phosphate. Après s’être rendus sur les lieux et avoir accompli leur mission, ces messieurs déclaraient, d’accord avec M. Strich, également délégué de la Société générale, homme d’une grande expérience, « que les échantillons de fer et de phosphate exposés au Muséum géologique (à Ottawa) indiquaient une richesse telle, qu’on ne pouvait mieux placer ses capitaux que dans l’exploitation des mines de l’Outaouais, et que, de plus, la capitale fédérale, grâce à sa proximité de ces sources de richesse et à sa situation géographique, ne pouvait manquer de devenir un jour une des grandes villes du continent américain. »

Vers la même époque, on pouvait lire dans les journaux d’Ottawa que M. Labouglie revenait de France après un séjour de cinq mois, et apportait avec lui la bonne nouvelle qu’il avait réussi à former une compagnie française au capital de 1,200,000 francs, lequel pouvait être porté à 3,000,000, s’il était nécessaire, pour l’exploitation des mines de phosphate sur la rivière du Lièvre. On ajoutait que cette compagnie se proposait d’acheter tous les terrains à phosphate qui seraient vendus dans cette région, et qu’elle ferait construire sans délai un vapeur et des barges pour la navigation de la rivière du Lièvre et pour le transport du minerai.