généreuse, il y a toujours quelque partie par où l’âme se révèle et lui communique tout ce qu’elle referme de sentiment inné, quoique imparfait, du noble et du beau.
Le bois de l’autel imite le marbre ; on y a placé des candélabres auxquels pendent des cristaux multicolores, et on l’a orné tant qu’on l’a pu de dorures affectant des formes diverses. Le chœur, en frène, est surmonté d’une statue de la Vierge, et des deux côtés de la statue apparaissent deux tableaux, l’un de saint Joseph, l’autre du Cœur de Jésus. Un autre tableau, fait par un frère convers, représente la bénédiction de la cloche de la chapelle et contient les noms des donateurs. Enfin, un quatrième tableau représente des fleurs et renferme d’autres noms comme les précédents. Les dessins des vitraux sont aussi l’œuvre des frères convers, qui sont, comme on le voit, peintres, musiciens, menuisiers ou architectes, suivant l’occasion ou le besoin. On s’assied sur des bancs et régulièrement, à la grand’messe, l’harmonium se fait entendre.
Tout ce petit intérieur a une physionomie primitive, candide, ouverte, qui semble s’adresser tout droit à votre âme et vous demander pardon, à vous qui avez sans doute admiré de bien beaux temples, de s’appeler la maison de Dieu, quand on est si petit et si pauvre !