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pays d’intérieur que l’Outaouais enserre dans son cours semi-circulaire.

La création de cette route, dans la pensée des auteurs du projet, aurait les résultats suivants : ouvrir la vallée du Saint-Maurice, la partie septentrionale des comtés d’Ottawa et de Pontiac, le pays de Témiscamingue, les portions colonisables de l’Abbitibi, et, plus tard, la région entre le lac Abbitibi et la baie d’Hudson ; diriger directement et rapidement sur le port de Québec l’immense production forestière de l’Outaouais supérieur.

Ce dessein, quelque vaste qu’il soit, rentre dans l’ordre des choses dont l’avenir nous réserve l’accomplissement. Le corollaire nécessaire de l’établissement du Nord-Ouest, et du nord des provinces d’Ontario et de Québec, c’est la construction d’une ligne directe entre les centres de l’Ouest et un port de l’Est situé à peu près sous la même latitude, que ce soit sur le fleuve, à Tadoussac, ou dans le golfe, en deçà du détroit de Belle-Isle, ou enfin sur la côte du Labrador terreneuvien. La compagnie du chemin de fer du lac Saint-Jean est en mesure d’offrir au commerce un port à Tadoussac, par la continuation de sa ligne actuelle jusqu’à cet endroit. Plus tard, quand on aura construit, comme le veut la force des choses, une ligne reliant le Manitoba à un port de l’Est, par le nord du lac Nepigon et de la