province d’Ontario, la voie projetée pourra en former la section orientale.
C’est ce que l’on peut constater aisément en jetant un coup d’œil sur la carte. Une ligne droite, tirée de Winnipeg à Halifax, passe par la ville de Québec et est plus courte de trois cents milles, que la route suivie par le chemin de fer du Pacifique, outre qu’elle passe entièrement en pays canadien. Voilà pourquoi la construction d’une ligne directe entre les deux villes s’imposera un jour comme une nécessité nationale : et, ce jour-là, si la voie projetée entre la Tuque et l’Abbitibi est construite, elle formera, comme nous le disons ci-dessus, la partie orientale de cette ligne.
Tel est, en quelques mots, l’exposé de ce « nouveau projet », qui vient d’éclore au moment où nous écrivions la dernière page de ce livre que nous offrons au public, malgré toutes ses lacunes et ses défectuosités. Nous n’avons pas voulu le finir sans donner à un dessein de cette portée, et de cette conséquence pour la région que nous avons décrite, les honneurs d’une large publicité. Et maintenant, que les mots qui forment le titre de notre ouvrage soient aussi ceux qui le terminent ! Ce petit livre n’a-t-il pas démontré que le jour n’est pas éloigné où les habitants de l’est et de l’ouest de l’Amérique canadienne se visiteront les uns les autres en passant par l’OUTAOUAIS SUPÉRIEUR ?