Page:Buies - L'Outaouais supérieur, 1889.djvu/60

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vers la limite septentrionale de la région de sa croissance, là où il est entremêlé de bouleaux et de cyprès, le pin diminue et en dimension et en valeur.

Un fait curieux à signaler dans l’hydrographie de cette partie de la province, c’est que la rivière Outaouais, (ainsi que ses deux grands tributaires, la Gatineau et la Lièvre), la rivière Saint-Maurice et la rivière Saguenay, celle-ci sous le nom de Chamouchouan, prennent leurs sources dans le voisinage les unes des autres. Ainsi, des sources de l’Outaouais aux sources extrêmes de la Gatineau l’on ne compte que trente-cinq milles à peu près ; des sources de la Gatineau à celles du Saint-Maurice, on n’en compte que seize, tandis que des sources de l’Outaouais à celles de la Chamouchouan, il y a tout au plus cinquante milles ; en sorte qu’il est facile de communiquer de l’une à l’autre des grandes vallées du Nord, celle de l’Outaouais, celle du Saint-Maurice et celle du Saguenay, sans mettre pied à terre que pour faire portage entre les lacs ou les cours d’eau, pareils à une longue chaîne d’anneaux liquides.