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LA PROVINCE DE QUÉBEC

importante, qui relève du département de l’Agriculture.

Dans le cours de l’année 1899, des rapports des différentes municipalités qui ont fait l’acquisition de machines à réparer les chemins, ont été transmis au ministère. Ces rapports établissent que 2500 milles de chemins ont été réparés.


Le gouvernement provincial prenant en main directement l’amélioration des chemins publics, c’était chose nouvelle pour notre pays. Laissé entièrement aux soins des municipalités apathiques et insouciantes, la voirie était tombée dans un état lamentable, et tout le monde se plaignait de ce que les mauvais chemins, dans la plupart des campagnes, paralysaient ou entravaient les industries agricoles, de quelque nature qu’elles fussent.

Presque partout, il y avait absence complète de direction et l’on semblait chercher à faire usage des matériaux les moins durables. L’uniformité dans les travaux était chose inconnue, et l’on trouvait rarement un chemin ayant une forme assez arrondie pour permettre l’écoulement des eaux de surface ; le drainage était donc des plus défectueux. D’autre part, les clôtures, le long des chemins, au lieu d’être faites en broche, comme elles auraient dû l’être, étaient en pierre, en planches ou en perches, ce qui équivalait à ériger tout simplement des embarras qui coûtaient des sommes énormes en hiver et causaient de grands dommages au trafic.