Page:Buies - La Province de Québec, 1900.djvu/215

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Un syndicat de riches capitalistes américains et canadiens s’est formé récemment, au capital de 300,000 dollars, pour exploiter le pouvoir hydraulique de la rivière Jacques-Cartier. C’est la première fois, croyons-nous, que des Américains placent des capitaux dans une entreprise ayant son siège dans le district de Québec. D’autres capitalistes américains se sont mis à l’œuvre pour construire près des chutes Shawinigan un établissement industriel deux fois plus considérable que celui de Grand’Mère. Ils ont déjà commencé des travaux gigantesques pour maîtriser complètement cet énorme pouvoir, l’un des plus puissants de la province. Ils devront y construire, d’ici à un temps rapproché, une grande pulperie, dont la capacité de production sera d’au moins 200 tonnes par jour, sans compter d’autres établissements industriels qui seront érigés à côté de la pulperie, et pour lesquels les travaux préliminaires seuls vont coûter près d’un million et demi de francs.

C’est ainsi que les Américains viennent dépenser des millions pour l’exploitation des bois de la province. D’un autre côté, dans la province d’Ontario, une puissante compagnie anglaise a acheté les pouvoirs de la rivière Petewawa, affluent de l’Outaouais, et une immense étendue de forêt, dans le but également de fabriquer de la pulpe.


Plus près de nous, dans la contrée qu’arrose la rivière Sainte-Anne de Beaupré et qui renferme une