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lointaines des captures aussi considérables, dont il n’est pas rendu compte aux autorités. Généralement, les pêcheurs mettent de la mauvaise volonté à faire connaître d’une façon précise la quantité et la valeur de leurs prises, et souvent, spécialement sur les grands lacs, les navires américains achètent des pécheurs canadiens des cargaisons de poissons qui n’entrent pas dans la statistique fédérale.


II


Ce développement des pêcheries a été prodigieusement rapide. En 1850, leur valeur ne dépassait pas $150,000 ; en 1859, elle s’élevait à $1,407,000, tandis que, dix ans plus tard (1869), elle atteignait $4,376,526. En 1877, elle était de $12,005,934 ; de $18,386,103 en 1887, et l’estimation officielle la porte à $20,407,424 pour 1896. Et encore ce chiffre ne couvre pas la valeur du poisson consommé par les Indiens et les colons des lointaines régions du Canada.

Depuis quelques années, la valeur de nos pêcheries s’est maintenue à une moyenne d’environ vingt millions de dollars. Cependant, les statisticpies de 1897 indiquent un surplus de $2,376,000 sur les rendements précédents, c’est-à-dire une valeur totale de $22,783,546, subdivisée par provinces comme suit :


Nouvelle-Écosse 
  
$8,090,346.00
Colombie Britannique 
  
6,138,865.00
Nouveau-Brunswick 
  
3,934,135.00
Québec 
  
1,737,011.00