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la chasse

La pelleterie est la seule richesse du Labrador canadien dont la prospérité n’ait point décru. Elle est toujours abondante.

Le renard, la loutre et la martre se vendent bien ; le renard surtout, dont la dépouille atteint, pour les espèces noires et argentées, le prix élevé de 125 dollars.

Le castor, pour les régions où ne se produit pas l’antagonisme des chasseurs blancs et rouges, se rencontre en bonne quantité.

La faculté d’acquérir des lots de chasse, au prix de $1.00 le mille carré, était restée ignorée de la plupart des riverains du Grand-Nord ; mais depuis qu’ils ont acquis la certitude de son existence, bon nombre d’entre eux manifestent le désir de s’en prévaloir.


Réserves relatives au gibier


Le plus grand nombre des palmipèdes de la famille des outardes, oies, canards, canards eiders, nichent à des distances quelquefois assez considérables du littoral et se trouvent ainsi à l’abri de tout danger immédiat. Mais il est deux ou trois espèces appartenant à ces familles, qui exécutent leur ponte sur le littoral même, ou sur les îles et îlots, si abondants en certaines régions, qui le séparent de la haute mer.

La plus exposée de ces espèces, en même temps que la plus précieuse, est le canard eider (moniac en la langue de la côte.)