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industries, chemins de fer

celle de l’Intercolonial et celle de l’Île du Prince-Édouard.

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Pour ouvrir un aussi vaste pays à la colonisation, pour le mettre en mesure de tirer parti de ses immenses ressources naturelles, il fallait le sillonner de chemins de fer d’un océan à l’autre. C’était une entreprise gigantesque qu’il était impossible de laisser à l’initiative individuelle, ni surtout au capital privé. Les administrations fédérales ont donc compris qu’il leur incombait de concourir largement, sans compter, à la construction des chemins de fer, d’y engager même l’avenir, ce que l’on peut faire sans crainte dans un pays jeune dont l’avenir se charge de faire fructifier les capitaux consacrés à son avancement.

Les contributions fédérales, pour chemins de fer, se sont élevées, en moins de trente années, à la somme fabuleuse de plus de 240 millions de dollars. Il y a actuellement au Canada 146 chemins de fer, dont un certain nombre sont reliés ensemble, d’autres loués à de grandes compagnies ; trente-trois lignes sont ainsi fusionnées, et trente-trois compagnies ont loué leurs chemins.

Le nombre de milles complétés, en 1898, était de 16,870 ; le nombre de milles en exploitation, de 16,718.

Le capital payé s’élevait à 942 millions de dollars, les recettes brutes à 60 millions et les recettes nettes à 20 millions 600 mille dollars.