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matière première, de 91 p. c. ; dans la valeur produite enfin, de près de 100 pour cent.

L’industrie des cuirs, de beaucoup la plus importante de toutes, et dont les deux tiers au moins de la totalité des produits sont fabriqués dans la province de Québec, rapportait en 1891, pour tout le Dominion, la somme de $35,169,742. Cette somme accuse une légère diminution sur la valeur de la production générale de 1881, qui avait été de 36,505,272 dollars. Cependant, le nombre des fabriques avait beaucoup augmenté, mais la valeur de la production avait diminué d’un peu plus de 300,000 dollars. Le capital placé était plus considérable et les salaires plus élevés, mais le nombre des employés l’était moins. Les prix des peaux crues de première qualité étaient tombés d’une moyenne de $9.70 à celle de $5.60. Enfin, on constatait une forte diminution dans le nombre des tanneries qui, de 1012, qu’il était en 1881, était tombé à 802 en 1891.

Mais l’industrie des cuirs a repris un vigoureux essor depuis cette dernière date ; les tanneries surtout se sont multipliées dans la ville de Québec, qui est le centre où la tannerie et la cordonnerie s’exploitent le plus en grand dans le Canada, et peut-être dans toute l’Amérique du Nord.

En 1881, dans la seule province de Québec, l’industrie des cuirs employait 22,558 personnes et produisait $28,269,000, avec un capital engagé de 10,850,000 dollars.

On y comptait, en 1891, 712 établissements industriels produisant, chacun, pour une valeur de $50,000 à $100,000 par année, contre 564 établissements pro-