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la province de Québec

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Le rapport présenté, à la clôture de l’année financière 1897-98, par l’honorable Commissaire des Terres, Forêts et Pêcheries, indique que les transactions qui en font l’objet ont été particulièrement heureuses ; elles apparaissent comme les plus fructueuses et les plus importantes de toutes celles qui ont été faites durant la période de trente années écoulées depuis l’inauguration de la Confédération Canadienne. Un rapide regard jeté en arrière de nous fera saisir promptement l’importance des résultats obtenus et des progrès accomplis, en même temps qu’il fera entrevoir quelles espérances nous offre l’immense tâche qui reste à accomplir.


IV


Lors de la création des gouvernements provinciaux, en 1867, comme nous venons de le voir dans les lignes qui précèdent, les frontières assignées vers le nord à la province de Québec ne dépassaient pas les limites extrêmes du bassin du Saint-Laurent. Aujourd’hui, après une lutte persévérante, engagée dès l’origine du pacte fédéral, la province a vu ses réclamations reconnues et ses frontières nord, nord-ouest et nord-est reculées jusqu’aux rives de la baie de James, d’un côté, et de l’autre, jusqu’à l’Atlantique, par la voie du grand fleuve des Esquimaux.