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le domaine public

taient en 1868 que 65,382 dollars, en rapportaient-ils 713,435 en 1898.

Les rentes foncières produisaient $22,400 en 1868 ; elles donnaient $149,000 en 1898.

Le total des perceptions de ce chef, en 1868. était de $195,115, et, en 1898, il s’élevait à 911,090 dollars.

Enfin, le revenu total du département, qui n’était que de $378,000 en 1868, atteignait en 1898 le chiffre de 1,087,043 dollars.

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Dernier rapprochement. Une opération financière célèbre, faite aux enchères de 1868, comprenant la vente de 5664 milles carrés des terrains les plus richement boisés de l’Outaouais et du Saint-Maurice, s’élevait à la somme de $72,685, soit une moyenne de $12.84 par mille. En mars 1898, à une vente présidée par le commissaire actuel, une concession de terrains, la plupart très éloignés et ne renfermant qu’une étendue de 216 milles, était faite moyennant la somme de $30,110, soit une moyenne de $140 par mille.

Les sommes reçues directement et provenant de ce service forment un total de $35,152.90, à diviser comme suit : $30,516.03 pour locations de privilèges de pêche sur lacs et rivières. $4024.50 comme permis de chasse et pour loyer de territoires de chasse, et $612.37 pour honoraires d’incorporations et autres.

De pareils chiffres sont concluants. Ils font voir la plus-value qu’acquiert la propriété publique confiée à des mains habiles, et, en second lieu, la richesse