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La partie centrale, comprenant environ le tiers du terrain que j’ai arpenté, est à peu près impropre à la culture, étant couverte de roches et de crans. Cette première partie, représentée sur le plan, n’est pas montagneuse ; mais elle est très accidentée, couverte de petits cyprès, bouleaux rouges, vinaigriers, cerisiers sauvages et autres petits bois chétifs. Ces lots peuvent à la rigueur être vendus comme lots à bois.

La deuxième partie, comprise dans la première et représentée aussi sur le plan, est en brûlis. Cette deuxième partie est impropre à la culture et n’a aucune valeur pour le moment. Le reste, comprenant les deux tiers du terrain arpenté et étant les parties nord-est, nord-ouest, et sud-est, est de terre forte argileuse de première qualité, principalement la partie nord-ouest : cette dernière partie est très plane, régulière et sans obstacle pour la colonisation. Les essences forestières dans cette dernière partie sont variées. L’épinette blanche est abondante et propre à faire du bois marchand. Il y a aussi beaucoup de beaux cyprès dont on peut tirer partie. En substance, les deux tiers du terrain que j’ai arpenté sont bons et propres à la culture. Le reste ne l’est pas.

(J. B. Du Tremblay, 12 octobre 1885,)


Comté de Chicoutimi — Île d’Alma


La surface de l’île n’est pas parfaitement unie : il y a quelques crans, mais néanmoins je considère que c’est un beau terrain plat, sans compter quelques rochers que j’ai rencontrés le long de l’arrière-ligne du premier et celle du cinquième rang. Une charrue passerait partout. Le sol est en général composé d’une belle marne, quelquefois mélangée d’une marne grisâtre. Dans certains cas, la première couche est un terrain végétal, et, à quelques pouces de profondeur, on trouve de la terre glaise et de l’argile. Le seul marécage ou savane que j’aie rencontré se trouve entre les numéros deux et cinq du deuxième rang, et il s’étend à dix chaînes environ au nord. À la surface, la couche de terre noire a huit ou neuf pouces d’épaisseur. Le bois est généralement gros et de haute stature. Au côté nord, il se compose de bouleau blanc et noir, d’épinette blanche et grise, de sapin, de broussailles de toute sorte, de cèdre, de frêne et de sureau. Au côté sud, on rencontre aussi une montagne de frêne ; on n’y rencontre pas aussi fréquemment le bouleau noir, mais toutes les autres espèces s’y trouvent ; l’épinette noire est rare.

(E. A. Duberger, 8 mars 1864.)