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Les alluvions du lac Saint-Jean sont tout aussi étendues et plus profondes que celles qu’arrosent les rivières Richelieu et Yamaska ; quant au climat, nous n’avons rien à envier à ces localités.

(P. H. Dumais, 24 juin 1878.)


Rivière Métabetchouan


Des feux de forêt ont ravagé une partie considérable du côté est de la rivière et aussi une partie du côté sud, qui est maintenant tout couvert de bouleau et de tremble. Le sol est excessivement riche sur les deux côtés de la rivière ; c’est en général un fond de riche argile recouvert d’une marne abondante d’une couleur brun foncé. Dans le canton de DeQuen, le sol est excellent le long de la rivière et le terrain non arpenté sur le côté opposé, ou côté est, paraît être aussi excellent.

Bois — Il y a une quantité considérable d’épinette blanche et quelques excellentes épinettes rouges de chaque côté de la rivière. Les vieux brûlis sont recouverts d’une épaisse croissance de bouleau, tremble et sapin, et comme les pouvoirs d’eau ne sont pas rares, il n’y a pas d’endroit qui promette plus pour une manufacture de pulpe ou pour d’autres manufactures qui emploient la qualité de bois ci-dessus mentionnée.

(Henry O’Sullivan, 8 mars 1887.)




Extrait du Rapport du Commissaire des Terres de la Couronne, pour l’année 1889, relativement au pays en général entre le Lac Saint-Jean et l’Ottawa Supérieur.


En analysant les rapports d’arpentages et d’explorations, on constate qu’en arrière de la chaîne montagneuse qui s’étend depuis le cap Tourmente jusqu’à l’Outaouais, un peu au-dessus de Hull, il y a une immense plaine qui se continue vers l’est, par la vallée de la rivière Matawin, jusqu’aux environs du Saint-Maurice. Le niveau général de cette plaine n’est pas à plus de 250 ou 300 pieds au-dessus de celui de la mer et n’est accidenté, qu’à de rares endroits, par de petites arêtes ou buttes rocheuses. En arrivant dans la région de la Matawin, la direction générale de cette plaine incline vers le nord nord-est, puis elle se continue par le beau plateau compris entre les rivières Trenche et Windigo jusqu’au lac Saint-Jean, pour se confondre avec cette magnifique vallée, limitée par les montagnes bordant le Saguenay au nord-est. La longueur de cette zone de terrains plans, pour la plupart d’une fertilité remarquable, est de près de 400 milles et sa largeur moyenne est d’environ soixante, ce qui forme une aire de 24,000 milles ou