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année pour achever les travaux ; de même, elle pouvait abandonner au gouvernement chaque lot endetté de douze dollars, afin d’acquitter l’achat du fonds.

L’association se proposait d’ouvrir un nouveau débouché à la colonisation en offrant au surplus de la population des deux grands comtés de l’Islet et de Kamouraska des établissements avantageux, et accessibles principalement aux personnes de la classe agricole qui ne pouvaient acheter de terres à un haut prix. On donna la préférence au Saguenay : 1o parce que les terres s’y vendaient vingt cents l’acre, au lieu de quarante, comme sur le côté sud du fleuve ; 2o parce qu’elles étaient de beaucoup supérieures aux terres situées en arrière de ces deux comtés ; 3o parce que, depuis le commencement de la colonisation du Saguenay, une partie de l’émigration des paroisses du sud s’y portait déjà d’elle-même.

Ces raisons, corroborées par de nombreux rapports dignes de foi sur la grande fertilité du sol et la douceur comparative du climat du Lac Saint-Jean, décidèrent l’association à faire explorer au printemps les environs de ce lac, et elle choisit pour cette mission MM. Hébert, curé de Saint-Paschal, Cyrille Roy et George Lévêque, de la Rivière-Ouelle, Louis Toussaint Pelletier, de Saint-Roch, P. Dumas, de Saint-Jean, et Call. Gagné, de l’Islet.