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cents personnes. On voit que la colonie s’était remarquablement accrue en peu de temps ; il était même question alors d’élever une petite école ; on l’acheva quelque temps après, et on en confia la direction à M. Israël Tremblay.

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Pendant l’hiver de 1841-42, les pionniers, s’ennuyant de ne pas avoir de nouvelles de la Malbaie et de la Baie Saint-Paul, leurs endroits d’origine, dépêchèrent deux hommes pour aller en chercher et porter en même temps plusieurs lettres aux parents et amis de « chez nous ». Quinze jours après seulement, les deux hommes étaient de retour, chargés de lettres, de compliments, d’amitiés et de journaux pour leurs camarades restés à la Grande-Baie.

L’hiver se passa comme d’habitude aux travaux des chantiers, et, la belle saison venue, M. Price envoya un homme chargé de recevoir et de mesurer tous les madriers qu’on mettrait à bord des bâtiments. Cet homme était M. Robert Blair, qui est resté l’agent de M. Price à Saint-Alexis et est devenu plus tard son fermier, jusqu’à sa mort arrivée au mois de septembre, 1879.




1842. — Dans l’été de 1842, M. André Cimon, marchand de la Baie Saint-Paul, qui venait tous les ans au Saguenay