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Page:Buies - Le Saguenay et le bassin du Lac St-Jean, 1896.djvu/119

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avec une pacotille de marchandises, voulut que l’on mît une cloche sur la chapelle de la Grande-Baie. Il donna pour cela l’argent nécessaire et la cloche fut installée peu de temps après.

Au mois d’août, des personnes venant de Québec apportèrent la nouvelle que l’évêque avait décidé d’envoyer un prêtre résider à la Grande-Baie dans l’automne même, si l’on pouvait lui préparer un logement convenable. Les colons se mirent immédiatement à l’œuvre et ajoutèrent à la chapelle une sacristie assez grande pour servir de logement au futur curé, en attendant qu’on pût lui bâtir un presbytère. Le 20 octobre, M. Charles Pouliot, depuis quelques années vicaire à la Malbaie, reçut des lettres de mission pour aller desservir les différents postes ou chantiers du Saguenay, et établir sa résidence à la baie Ha ! Ha ! Ainsi la Grande-Baie est le premier endroit du Saguenay où fut établie une cure. Pour l’entretien de leur curé, les colons s’entendirent entre eux et s’engagèrent, chacun, à payer annuellement la somme de quatre dollars. La liste de souscription fut bientôt remplie, M. Price s’inscrivant en tête lui-même pour la somme de cent dollars, qu’il continua de payer ensuite tous les ans, jusqu’au départ des Pères Oblats qui eut lieu en 1853.




C’est pendant l’automne de 1842 qu’arriva au Saguenay un homme qui restera longtemps célèbre dans ses annales