Page:Buies - Le Saguenay et le bassin du Lac St-Jean, 1896.djvu/217

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Ces raisons, corroborées par de nombreux rapports dignes de foi sur la grande fertilité du sol et la douceur comparative du climat du Lac Saint-Jean, décidèrent l’association à faire explorer au printemps les environs de ce lac, et elle choisit pour cette mission MM. Hébert, curé de Saint-Paschal, Cyrille Roy et George Lévêque, de la Rivière-Ouelle, Louis Toussaint Pelletier, de Saint-Roch, P. Dumas, de Saint-Jean, et Call. Gagné, de l’Islet.

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Cependant le bureau d’administration n’avait pas attendu le résultat de l’exploration projetée pour s’assurer auprès du gouvernement de la possibilité d’avoir des terres au Lac Saint-Jean. Ces terres étaient alors en grande demande. Tout le monde parlait du Saguenay : il eût peut-être été imprudent d’attendre la fin de l’hiver. M. Hébert fut donc chargé de se rendre à Montréal, où siégeait alors le gouvernement, pour solliciter des concessions de terre. Il y fut très-bien accueilli et obtint à peu près tout ce qu’il désirait. Une disposition ministérielle, en date du 14 février, 1849, lui accorda le canton Labarre et un autre canton, dans le bassin du lac Saint-Jean, à la condition habituelle d’ouvrir des chemins. Les terres n’étaient cédées au prix de vingt centins l’acre que jusqu’au 31 décembre suivant ; cette date passée, le prix devait être de quarante centins ; mais cette dernière condition ne fut jamais exigée, et le prix des terres du Lac Saint-Jean n’en