Page:Buies - Le Saguenay et le bassin du Lac St-Jean, 1896.djvu/218

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a pas moins continué jusqu’à présent d’être de vingt centins l’acre.

Le gouvernement était d’avis que des conditions aussi libérales répondraient largement à toutes les exigences de la colonisation et retiendraient dans la province le surplus de la population des anciennes paroisses. Il pensait que les colons du Saguenay trouveraient, après le 1er janvier, 1850, dans différentes directions, des établissements plus ou moins avancés, et, qu’ainsi, ils seraient délivrés des misères sans nombre attachées aux débuts de toute colonisation en Canada. Mais ces prévisions ne devaient pas être de si tôt justifiées.




De bonne heure, au printemps, les explorateurs firent leurs préparatifs. Arrivés à Chicoutimi le 1er juin, ils s’acheminaient dès le lendemain, munis de bons guides, vers le lac Saint-Jean, en explorant soigneusement le pays, après s’être divisés en plusieurs bandes qui se réunissaient ensuite à des endroits convenus. Ils purent examiner de cette façon une bonne partie des terres de Labarre, de Caron et de Métabetchouane, et le 9, ils étaient de retour à Chicoutimi « contents et satisfaits », suivant les expressions de leur rapport, convaincus qu’entre les cantons Labarre et Métabetchouane s’étendait un terrain de qualité supérieure, pouvant recevoir au delà de trois mille colons.